13 novembre 2025

Nous avions demandé un temps de recueillement collectif en ouverture de ce conseil, 10 ans jour pour jour après les attentats terroristes et avons marqué un temps de silence.

Première délibération : l’élection d’un ancien vice-Président comme nouveau vice-Président après son passage comme Sénateur après la nomination d’une Sénatrice au gouvernement sortant : vous avez suivi ? Nous oui et c’est bien pour cela que nous n’avons pas voté ce qui nous semble plus relever d’un mauvais sketch que d’un véritable exercice démocratique.

Les orientations budgétaires 2026 nous ont été présentées : nous regrettons à nouveau le transfert massif du budget de fonctionnement de notre intercommunalité vers les caisses des villes, 60% ! Nous pourrions reprendre mot pour mot nos interventions en changeant les montants car l’intercommunalité reste exactement sur les mêmes schémas que les années précédentes et les a même accentués en multipliant les mécanismes de transfert.

Cette politique est totalement assumée par les Maires aux commandes mais illustre un véritable défaut de communauté d’intérêt : en vidant les caisses, il reste peu de moyens pour lutter contre le logement indigne, prévenir la génération des déchets, soutenir les actions en faveur de l’environnement, reprendre la main sur la gestion de l’eau… Ainsi, un budget de 500 000€ pour la précarité énergétique et l’habitat indigne pour plus de 300 000 habitants montre le peu d’ambition écologique et sociale. Idem sur le développement économique avec la pépinière-hôtel d’entreprises de Sartrouville qui n’accueille plus de jeunes entrepreneurs depuis l’incendie survenu en novembre 2020. » 5 ans pour réparer ! Notre seul point d’accord est notre préoccupation commune face à la politique fiscale et financière de l’Etat qui réduit l’autonomie des collectivités et limite la maîtrise de leurs choix.

Pour ces raisons, nous avons voté contre ces attributions de « compensation » (105 M€), contre un soutien « aux expérimentations communales » (500 k€), un autre soutien « aux expérimentations communales » (1,5 M€) pour un abribus, l’achat d’une voiture, la création d’un trottoir : qu’est-ce que vient faire le budget intercommunal sur ces projets ? En revanche, nous avons voté le fonds de concours pour favoriser le retour de la nature en ville : désimperméabilisation, végétalisation, gestion des eaux pluviales en milieu urbain notamment qui constituent des enjeux pour les compétences de l’intercommunalité.

Nous avons également voté pour la mise en place d’un dispositif de collecte et recyclage en vue de la collecte des textiles, linges de maison et chaussures usagés (éco-organisme Re-Fashion).

Nous avons voté les délibérations sur l’organisation des emplois internes à la collectivité avec une montée en compétence sur les questions eau/assainissement etc.

Nous avons salué la transparence sur les indemnités versées aux élus communautaires (il nous a fallu insister pour l’avoir en début du mandat) et avons, comme chaque année questionné le rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes en appelant à plus de volontarisme dans les politiques publiques et les actions de l’intercommunalité sur le territoire : logements d’urgence pour les femmes vicitimes de violences notamment intrafamiliales, contribution à la lutte contre la plus grande précarité statutaire des femmes salariées observée sur le territoire, accent sur les dispositifs bénéficiant particulièrement aux femmes pour les associations subventionnées etc.

Nous avions posé plusieurs questions en amont :

  • Bilan du plan vélo voté en 2019 : des réponses complètes nous ont été apportées tant sur les infrastructures (longueurs et emplacements des pistes cyclables en particulier) que sur les usages (guide sécurité, bornes, dispositif « remise en selle », ateliers de réparation, comptage, arceaux etc.) et nous en avons demandé la mise en ligne, ce qui devrait être fait
  • Création d’un conseil de développement (déjà évoqué lors du CC du 13 mars 2025) : un engagement pour le futur mandat ? alors qu’il s’agit d’une obligation. C’est là qu’ont commencé les réponses et réactions vraiment méprisantes du Président, qui, visiblement ne peut pas s’en empêcher dès lors que fournir des réponses lui pose un problème.
  • Annulation des commissions : suite et fin ? : c’est la 3e fois que nous sommes contraints de demander la réunion des commissions thématiques. Après « vous ne venez pas ! » (ce qui est faux et facile à démontrer », nous avons eu « c’est noté » et maintenant « il n’y a pas de sujet à voir »(tout aussi faux, il n’y a qu’à voir les sujets présentés en délibération !) puis le final « on verra pour le prochain mandat » ce qui traduit un refus du débat entre élus, une démocratie petit bras.

Vous voulez en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter et à nous suivre.