Premier sujet : le projet de territoire. C’est est un document structurant, il doit être l’une des pierres angulaires de notre intercommunalité. Nous l’avons souligné systématiquement, nous avons participé activement à toutes les réunions organisées, les séminaires etc. Chacun des membres de notre groupe a apporté une contribution particulière dans chaque commission.La majorité a pu compter sur notre mobilisation effective et constructive pour construire cette feuille de route politique de notre territoire.
A plusieurs reprises, nous avons exprimé notre préoccupation que ce projet finisse par manquer d’ambition et de concertation avec les associations notamment. Nous avons regretté plusieurs reports de réunions et d’échanges alors que le travail semblait continuer pointant le risque d’un calendrier de vote qui ne permettrait ni une concertation suffisante ni une bonne articulation entre le plan climat et ce projet de territoire. Nous y sommes aujourd’hui malgré les très nombreuses informations qui ont été données lors de ce conseil sur les étapes à venir d’ici la fin de l’année sur le plan climat justement (nous serons vigilants).
Lors du séminaire du 18 mai dernier (3 heures tambour battant !) nous sommes revenus sur plusieurs priorités avec des exemples concrets pour valoriser l’axe Seine, se donner les moyens d’une véritable stratégie d’aménagement urbain (reconstruire la ville dans la ville et non l’étendre en consommant des ressources foncières) et commercial (pour éviter des projets ponctuels non coordonnés comme le Carrefour Montesson, Carrières), favoriser des circuits courts et des entreprises d’utilité sociale (ESS), développer les transports collectifs et déplacements doux, mettre en place des lieux de travail alternatifs puisqu’on ne travaille plus de la même manière depuis le covid, travailler sur la récupération de chaleur dans les zones d’activités intercommunales etc. Nous avons indiqué que nous restons à disposition pour continuer à proposer.
Mais en l’état, nous ne pouvions voter ce projet de territoire et nous le regrettons. Nous nous sommes donc abstenus. L’agglomération Eco-responsable et sociale ambitieuse reste à faire.
Nous avons pris acte de plusieurs présentations et voté favorablement plusieurs mesures techniques nous semblant aller dans le bon sens sur des mobilités douces (vélos, navette électrique) ainsi que des mesures d’organisation internes à la collectivité.
Nous avons également voté pour plusieurs mesures favorables au logement une très intéressante expérimentation d’un permis de louer pour lutter contre l’habitat indigne au Port-Marly en souhaitant que cette initiative essaime sur tout notre territoire.
Deuxième sujet majeur de ce conseil : le budget avec l’exécution 2021 et les ajustements 2022. Nous avons voté contre les différents budgets car nous ne souscrivons pas à la vision politique d’une intercommunalité étriquée, réduite par cette rétrocession de la moitié du budget aux villes par les attributions de compensation largement. Nous le disons systématiquement et l’avons détaillé au moment de la présentation du pacte financier et fiscal et du budget initial. Nous avons relevé trois points particuliers :
- La faiblesse du taux de réalisation des dépenses d’investissement (30%)
- Le budget annexe de la zone de La Borde à Montesson : 2,8 M€ de dépenses et 1,9 M€ de recettes avec 1 M€ d’emprunt au total. Nous attendons toujours de comprendre ce budget pour un projet arrêté.
- Le budget annexe pour la pépinière-hôtel d’entreprises à Sartrouville indique sa fermeture depuis novembre 2020. Nous avions fini par comprendre que cet équipement avait été fermé finalement (ou plutôt non rouvert après l’incendie). Aucun débat, aucune information alors que le soutien aux entreprises et à l’emploi est un engagement majeur (que nous partageons !) pour notre intercommunalité. Réponse : fermé, on verra pour l’utilisation du lieu ensuite.
Enfin, nous avons rappelé notre opposition au projet d’ouverture d’un échangeur de l’A14 pour un complexe ludique et commercial à Carrières-sur-Seine et donc notre opposition à l’étude préalable de cadrage en ce sens. D’une part, les premiers objectifs mentionnés explicitement dans la convention mentionnent la desserte par un nouvel échangeur sur l’A14 avec des accès directs, donc à travers la plaine de Montesson. Cette mesure dégradera substantiellement le cadre de vie par les émissions de CO2 et favorisera la densité des flux de voitures thermiques. Première raison de notre opposition.
D’autre part, ce projet fait l’objet d’une nouvelle demande de prorogation alors qu’il est déjà très daté et ne prend en compte ni la transition écologique, ni l’évolution des besoins en matière de transports notamment mais aussi pour des emplois locaux, particulièrement après le bouleversement induit par la pandémie sur nos modes de vie, de déplacement, de travail, de consommation. Disposer de foncier disponible sur notre territoire constitue un atout majeur pour des éco-quartiers, des tiers lieux et des ressourceries, des corridors écologiques etc. Dans ce contexte, il n’est pas raisonnable de nous présenter le même projet à prolonger, 4 ans après. On ne peut en rester là, avec cet immobilisme, alors qu’il faudrait reprendre cette convention et revoir les objectifs d’étude avec une option sans échangeur, ou avec des modalités d’accès qui servent les entreprises, sans créer d’appel d’air pour les véhicules individuels. Car il faut, évidemment, aménager ces friches de manière utile et adaptée aux besoins.
Nous avions posé deux questions écrites :
- Liaisons de bus sur l’intercommunalité et leviers d’amélioration : les élus de la majorité sont conscients des dysfonctionnements (desserte non assurée, horaires non respectés etc.) et ont déjà pris des mesures qui pourraient aboutir à des pénalités de l’entreprise délégataire
- Ouverture de la passerelle Eole Nanterre-Bezons : ouverture prévue cet été (inauguration officielle le 18 septembre)