Retour (très) rapide sur le conseil communautaire du 9 février

Un conseil avec 8 délibérations, soit moins de 30 mn de séance. Même le président du conseil, qui est pourtant celui qui choisit cet ordre du jour en a été gêné, se tournant vers les autres maires pour leur demander « s’ils n’auraient pas une animation ». Nous n’avons pas ri, pas du tout.

Mener les conseils au pas de charge, réduire ainsi les sujets c’est limiter au minimum le débat. Tout est réglé avant la séance et, si possible, hors de la présence des élus d’opposition.

Nous avons donc voté pour les sujets ne posant pas de difficultés pour nous (création de poste pour suivre le Plan Climat territorial ou Cité de l’emploi aux Indes à Sartrouville mais aussi intégration des compétences «eau potable», «assainissement» et «gestion des eaux pluviales urbaines» aux statuts de notre intercommunalité). Nous avons voté contre ce qui nous pose problème : les délégations de service public par principe pour l’eau et l’assainissement par exemple. Nous nous sommes abstenus sur les sujets sur lesquels nous n’y voyons pas assez clairs ou alors quand la majorité cultive l’entre-soi.

C’est le cas pour la création de la Commission intercommunale pour l’accessibilité aux personnes handicapées : nous l’avons demandée et avons dû insister pour qu’elle soit programmée alors qu’il s’agit d’une obligation légale. Les communes de + 5000 habitants doivent également en être dotées et c’est parce que le maire de la ville la plus importante esquivait sa mise en place qu’il a choisi de la mettre en place au niveau de l’intercommunalité (option permise par la loi) qu’il préside par ailleurs. Pour la réduire le plus possible, 6 membres seulement sont prévus (2 élus, 2 représentants d’associations de personnes « âgées (!?!) ou handicapées et 2 d’associations d’usagers), 6 membres pour des missions très larges, de vraies problématiques au quotidien pour une large partie des + 300 000 habitants. Un dévoiement, une dénaturation que nous avons refusé de voter.

Enfin, pour la 3e fois, nous avons demandé un point d’étape sur les dysfonctionnements des réseaux de bus : les différents acteurs se réunissent régulièrement autour de constats partagés, des améliorations ont été apportées, des pénalités financières sont prévues mais tout cela va trop lentement et les habitants subissent encore très largement des retards, des suppressions, des bus bondés, parfois sans aucune information. Nous restons donc en alerte sur ce sujet.